Des chemises brunes en polos roses
Poster un commentaire02/07/2013 par Thomas Fiera
Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. Fécond et créatif. Après nous avoir pondu des chemises brunes à la pelle il y a quelques décennies, le voilà qui se met à nous chier de jolis chapelets de polos roses, comme autant de petites crottes sanguinolentes.
Car ne nous y trompons pas, ce Printemps Français qui tâche de se rendre aimable et inoffensif en arborant des couleurs layette, n’est jamais qu’un vieux rot acide jailli des tripes de l’histoire.
Qu’il puisse y avoir dans le lot des coincés du cul un peu vieux jeu – et sans doute honnêtes – qui se font un sincère souci pour les enfants à venir, c’est probable. A tout mouvement de ce type il faut des idiots utiles. Mais le noyau dur, n’est rien d’autre qu’un ramassis de réactionnaires pleins de haine.
Tous ces minus habens frileux et bien propres sur eux, confits dans leurs sales petites névroses inavouables et qui ne rêvent que d’assouvir leur soif de domination et de destruction au nom d’une prétendue noble cause.
Il y a de l’instinct de mort dans tout cela ! Le conservatisme, la répétition nauséeuse et inlassable des mêmes bonnes vieilles traditions, le refus des nouveautés, des différences, du plaisir, de la vie. Tout cela n’est que Thanatos déguisée. Soif de mort. Désir de néant.
Les polos roses cachent mal les chemises brunes.
Et sous les chemises brunes, il n’y a rien.
Rien que le néant glacial de la non-vie, du non-désir, du non-amour.
Viva la muerte, criaient les fascistes espagnols durant la Guerre Civile.
Rien n’a changé.