Le faux mage de Hollande
Poster un commentaire16/10/2013 par Thomas Fiera
Moi Président, j’aurais gravement la honte de l’action de mon gouvernement depuis plus d’un an.
Moi Président, je ne serais pas fier d’avoir choisi comme sinistre de l’intérieur un générique de Sarkozy importé en contrebande d’Espagne et dont les effets secondaires et indésirables sont loin d’être tous recensés.
Moi Président, je serais fatigué de jouer au caniche et de faire le beau en face du patronat et des banques après avoir joué au gros dur de banlieue en déclarant au Bourget que « mon véritable adversaire c’est le monde de la finance ».
Moi Président, j’irais m’acheter une parole neuve sur Ebay pour remplacer celle que j’ai trahie à tour de bras depuis mon élection.
Moi Président, j’irais consulter un psychomotricien parce qu’à mon âge il est un peu lamentable de confondre ma droite et ma gauche.
Moi Président, je serais gravement déprimé d’avoir consacré ma vie à décrocher ce poste pour en faire un si piètre usage une fois celui-ci obtenu.
Moi Président, j’arrêterais d’élever des couleuvres parce que les électeurs de gauche n’ont plus faim, merci.
Moi Président, j’arrêterais de jouer au petit soldat qui fait les gros yeux parce que franchement j’ai pas le physique de l’emploi.
Moi Président, j’apprendrais le Kosovar pour organiser des excursions en autocar.
Moi Président, j’essaierais de me regarder dans la glace sans rougir en prononçant le nom « Leonarda ».
Moi Président, je me repasserais en boucle une certaine tirade déclamée un certain soir et qui avait laissé croire que le changement c’était maintenant.
Mais je ne suis pas Président.
Et pourtant c’est moi qui ai honte.