Hanouna ça veut dire « morve »…
Poster un commentaire24/05/2017 par Thomas Fiera
Alors donc Hanouna a dérapé.
Certains s’en étonnent et d’autres s’en offusquent.
Les uns comme les autres sont-ils naïfs au point de croire que la merde sent la rose ?
Hanouna dérape parce que comme tous les petits rigolos narcissiques qu’on a connu à l’école, à la caserne ou au boulot, il est dans sa nature d’en rajouter, de crier de plus en plus fort, de se rouler dans le pipi-caca et de faire son intéressant au détriment exclusif des têtes de turcs préposées au harcèlement.
Hanouna dérape parce qu’il est là pour ça, parce qu’on l’a recruté pour qu’il dérape, qu’il fasse rire gras, qu’il neutralise les cortex et enfourne des plâtrées de pâtes dans le slip de la République.
Hanouna est à notre époque ce que le Pétomane était à la Belle-Epoque : le retour anal du refoulé. Un genre de pet contrarié remontant des profondeurs et qui finit par emboucaner l’atmosphère en provoquant l’hilarité des grands et des petits.
Ceux-là-mêmes qui poussent des cris d’orfraies aux blagues débiles, humiliantes et homophobes de Hanouna, glapissent à s’en péter les cordes vocales « qu’on peut rire de tout », « que la liberté d’expression n’a pas de limites » quand on reproche à Charlie Hebdo de plaisanter sur la mort d’un enfant ou à Stéphane Guillon d’épater la galerie en se gaussant du deuil d’un candidat aux élections.
Pour ma part, Hanouna, Charlie Hebdo, Dieudonné, Soral, Yann Moix, Stéphane Guillon et compagnie sont à mettre dans le même sac (à vomi) : de pseudos subversifs qui gagnent grassement leur vie en jouant le même rôle que le bouffon du moyen-âge : feindre l’impertinence pour faire diversion et faire croire au bon peuple que la Liberté existe…
Mais s’ils sont de faux rebelles, ils sont en revanche de vrais méchants. Car c’est bien cela la réalité : les méchants ont pris le pouvoir. Les adeptes de la farce qui fait mal, les harceleurs patentés, les petites brutes en tout genre, les connards pervers qui jouissent du pouvoir que donne la liberté de faire mal ont désormais pignon sur rue. Ils sont les stars du PAF.
Fielleux, arrogants, mal élevés, lâches et hypocrites, ils savent – comme ils le savaient déjà dans la cour d’école – choisir la victime qui ne se défendra pas, le bouc émissaire facile, le vaincu professionnel qui tendra la gorge au couteau.
Tous ces sales petits tortionnaires se garderont bien d’attaquer des invités qui ont la dent dure, de la répartie ou des épaules larges. Trop peur de s’en prendre une.
Si l’on s’offusque d’Hanouna, il faut s’offusquer de tous les autres ou bien alors le laisser continuer à faire son job de lobotomiseur public.
Hanouna veut dire « morve » en arabe.
Il serait temps que la société renifle un bon coup pour balancer au loin cet encombrant glaviot ainsi que tous ses petits camarades.
Et toc !