LA VALLS DES ADIEUX !

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25/09/2013 par Thomas Fiera

Imaginons, je dis bien, imaginons un monsieur qui serait né dans un pays étranger, euh, au hasard : en Espagne. Voilà. C’est bien l’Espagne : il y fait beau et on y mange des tapas et les autochtones tuent parfois les taureaux à coup de brochettes dans des stades spécialement construits à cet effet.

Et donc ce monsieur né dans un pays aux mœurs aussi étranges, émigre dans une République voisine, mettons, tout à fait au hasard, la France. Voilà. C’est bien la France : il y fait un temps de chiotte, on y mange des grenouilles et les autochtones tuent les sangliers à coup de pare-chocs sur des routes nationales spécialement construites à cet effet.

Ce monsieur porte un blaze espagnol et présente l’allure générale d’un matador ridiculement sûr de lui en dépit du fait qu’il a grandi sous une commode. Nonobstant cela, la République susnommée lui apprend à lire, écrire, compter ainsi que le maître Corbeau, Marignan et la Marseillaise. Mieux encore, la République – généreuse et pleine de tact – ne lui fait pas remarquer qu’il avait peut-être vocation à retourner sous sa commode ou à retourner chez lui tuer les vachettes à coup de cure-dent.

Elle est pas comme ça la République, pas fière pour un sou malgré ses gros nichons et son chapeau de grand schtroumpf.

Et donc voilà ce petit monsieur qui fait son chemin de petit monsieur voulant se faire plus gros que le bœuf. Et plus il croit savoir où il va, plus il oublie d’où il vient.

Il y croit dur comme fer ce petit homme, il s’y voit déjà en haut de l’affiche : ce soir grande feria de l’Elysée ! Et pour cela, l’amnésie, le reniement, l’ignominie et la traitrise ne sont pas des prix trop élevés à payer.

Pauvre petit homme.

Je le plains.

Car moi qui suis un métèque, fils de métèque et fier de l’être, je n’ai pas oublié tout ce que je dois à la jolie dame avec son drôle de chapeau. Je n’ai pas oublié les hussards noirs de la République qui nous accueillaient dès septembre pour nous apprendre à devenir non pas seulement des Français, mais avant tout des citoyens, des enfants des lumières.

Alors je plains ce pauvre petit métèque honteux de l’être et qui pour se faire accepter, se croit obligé de piétiner ceux qui auraient dû être ses frères de misère et d’espoir.

Puissent ces mots lui faire honte et qu’il s’en retourne sous sa commode.

Et toc !

5 réflexions sur “LA VALLS DES ADIEUX !

  1. lolobobo dit :

    maître, dans votre dernière phrase il manque un « sa » ou un « la » ce qui rendrait la phrase plus commode a lire, mais ne penses pas qu’en insistant sur le « sous sa » je veuille faire référence à Linda de Suza, ça n’a rien à voir (quoi que c’est aussi une bien belle histoire d’intégration qui a fait un carton) , c’est juste histoire d’être un chieur, la routine quoi…

    bref, beau billet

  2. Je dirais même : estoc !
    Très bon billet.
    Au plaisir de vous relire très bientôt (le manque me fait dire ça, désolé…)

  3. Tancrède de Hauteville dit :

    Valls, il est comme Dieudonné, en fait, à vous lire : encore un métèque qui trahit les siens (décidément, c’est une manie) ! Tout ça, c’est l’affrontement entre deux « métèques collabos », quoi ! Fichtre : heureusement que vous êtes là pour nous l’expliquer et, cela va de soi, sauver la République.

    Mais, au fait, la République, dîtes-moi, depuis l’abbé Grégoire et les conscrits de l’an II, ça ne repose pas sur la discrimination officielle entre les citoyens et ceux qui ne le sont pas, les uns ayant le droit de vote et les autres pas, dans le cadre d’un territoire défini par des frontières que l’on prétend naturelles mais qui sont en fait historiques ?

    Mince, alors : en République (française), les Lumières, elles se mettent à clignoter, là, d’un coup…

    Un électeur – républicain – de Marine Le Pen (et un spectateur enthousiaste de Dieudonné), fier et heureux de l’être.

    • Thomas Fiera dit :

      Mon pauvre ami. Vous devriez vous reposer un peu. Vous allez finir par nous péter une durite. Une de plus je veux dire. Parce que vous me semblez bien exalté… Vous pourriez essayer d’avoir une vie… Cela vous ferait du bien. En tout cas, j’ose espérer que tous les électeurs de la grosse blondasse ne sont pas aussi azimutés que vous, sinon il y a vraiment de quoi avoir peur. La folie haineuse a toujours quelque chose d’effrayant. Mais en même temps, vous êtes risible, grotesque… Je vous imagine tout seul, tout excité, tout péteux, tout haineux devant votre petit ordinateur, à remâcher vos frustrations et vos envies et vous me faites rire. Un rire jaune, un peu plaintif sans doute – car tant de gâchis humain est forcément pathétique – mais un rire quand même. Car contre les virus de votre espèce, le rire restera toujours la meilleure arme. Vous êtes un pauvre clown triste. Allez, du balai ! Ouste ! Retournez dans votre trou ! Et restez y ! Monsieur Tancrède de Hauteville ! Le grand croisé courageux !

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